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Inflammation systémique dans la BPCO : influence-t-elle la fréquence des exacerbations ? - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.193 
H. Gharsalli , M. Hamdi, M. Masmoudi, I. Sahnoune, S. Maalej, S. Yaalaoui, L. Douik Elgharbi
 Hôpital A.-Mami, Pavillon D, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les exacerbations sont des événements majeurs au cours de l’histoire naturelle de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). Si l’inflammation systémique est désormais bien évaluée dans la BPCO à l’état stable, ses relations avec les exacerbations aiguës (EA) sont encore mal connues. Le but de ce travail était d’étudier l’association entre les marqueurs systémiques de l’inflammation et la fréquence des EA chez les patients BPCO à l’état stable.

Méthodes

Étude transversale incluant 40 patients BPCO confirmée âgés d’au moins 40 ans. L’absence d’EA depuis au moins 6 mois et l’absence de toute autre pathologie pleuropulmonaire étaient requises. Les pathologies pouvant induire une augmentation des concentrations sanguines des protéines de l’inflammation constituaient un critère d’exclusion. Les marqueurs systémiques étudiés étaient la « C-Reactive Protein » (CRP), le fibrinogène, l’IL-6, la leptine et la protéine cationique des éosinophiles (ECP).

Résultats

L’âge moyen des malades BPCO était de 66,9±10,3 ans. Les antécédents pathologiques étaient dominés par l’hypertension artérielle systémique (20 %), la dyslipidémie (12,5 %) et le diabète (7,5 %). Le VEMS moyen était 44,31 %±17,10 (par rapport à la valeur théorique). Selon la classification du GOLD 2011, 17,5 % des BPCO étaient classés grade A, 15 % grade B, 15 % grade C et 52,5 % grade D. La fréquence des EA était en moyenne de 1,05±0,55/an. Un nombre d’EA<2/an a été noté chez 87,5 % alors que 12,5 % avaient2/an. L’EA était sévère chez 28 malades BPCO (70 %), nécessitant l’hospitalisation en réanimation pour 4 malades BPCO (10 %), avec notion d’intubation pour 2 patients et de ventilation non invasive pour 2 patients. Aucune association significative n’a été mise en évidence entre les concentrations sanguines de la CRP (p=0,888), du fibrinogène (p=0,784), de l’IL6 (p=0,801), de la leptine (p=0,600) de l’ECP (p=0,228) et la fréquence des EA.

Conclusion

Dans notre étude, l’inflammation systémique évaluée par les marqueurs sanguins étudiés n’influence pas la fréquence des exacerbations chez les BPCO.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 95 - janvier 2020 Retour au numéro
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